Gestion des déchets verts en diminuant l'impact carbone lié au transport et à la gestion

Bonjour,

La législation évolue et la gestion et la revalorisation des déchets verts sera bientôt obligatoire.
Nous pourrions imaginer un plan pour favoriser cette valorisation au plus prêt en incitant au compostage à domicile ou à proximité en premier lieu.
Pour inciter la population à composter à domicile il est possible d’envisager

  • une grande campagne de communication, de sensibilisation et d’animations sur le sujet par le grand Belfort (affichage, écoles, conférences, bibliothèques, animations…)
  • la mise à disposition GRATUITE de composteurs et de lombricomposteurs selon l’habitat de chacun (appartement/maison) sous condition du suivi d’une formation courte (quelques heures). Ceci est déjà fait par endroit (cf “Vallée Sud Grand Paris”)
  • la mise en place de nombreux composteurs dans les villes (dans les espaces verts) pour une utilisation au plus proche et sans transport. Les composteurs pourront être disponibles pour les habitants librement et le compost utilisé dans les espaces verts
  • la mise en place de composteurs dans les écoles (ce qui remplirait 2 objectifs : sensibilisation à la gestion des déchets verts, sensibilisation à la lutte contre le gaspillage [cf loi EGALIM]), possiblement associé à un plan de végétalisation des écoles (cultures en terre ou pot, alimentaires, gérées par les enfants dans le cadre d’un programme éducatif… Mais c’est un autre projet).
  • l*'incitation des entreprises installées sur le territoire* à proposer également un accès aux compostages sur place (toujours au plus prêt) pour les déchets de repas (restauration collective sur place ou non)

Toutes ces mesures auraient pour objectif de

  • augmenter au maximum la facilité d’accès au tri des déchets verts à proximité et de manière simple
  • favoriser l’utilisation du compost à proximité sans transport
  • sensibiliser les citoyens à l’importance du compostage et de l’utilisation des déchets verts de façon vertueuse pour disposer d’engrais naturels
  • impliquer les citoyens dans la gestion des déchets.

Amandine

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Emission très intéressante de Cash investigation, hier 10 novembre, sur France 2 : Besançon est citée en exemple. On voit qu’avec la fourniture de solutions de compostage aux habitant.e.s et une redevance incitative, on réduit considérablement le nombre de déchets ! Cela semble intéressant et sera d’autant plus facile à mettre en place que l’on peut bénéficier des bonnes pratiques des nombreuses collectivités qui l’ont déjà fait.

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A propos de gestion de « déchets » :
https://www.belfort.fr/sorties/agenda-133/les-toilettes-seches-ont-elles-un-avenir-9754.html?cHash=e2dbb9edb0074fc60f9daffd9ef9065e

Encore une bonne raison de promouvoir l’usage de compost dans les espaces verts : à partir de 2024, il sera interdit d’utiliser des engrais de synthèse pour les usages non-agricoles et donc dans les espaces verts. L’usage d’alternatives plus écologique sera donc indispensable !

37% de réduction du volume de déchets ! C’est effectivement très efficace…
Une redevance peut donc avoir un réel impact positif en motivant les citoyens à se pencher sur la question (avec l’aide de la collectivité et la proposition d’alternatives !).

Sur la question des déchets, attention aux fausses bonnes solutions : la méthanisation demande d’être étudiée et encadrée ! On peut le lire dans cette intéressante tribune :Méthanisation : faire plus petit, pour voir plus grand

Il serait également important de lutter contre le brûlage à l’air libre des déchets verts.
D’après des travaux de l’ADEME, 9% des foyers brûlent leurs déchets verts alors que c’est interdit. Cette même étude indique que les français produisent en moyenne 160kg de déchets verts / personne/an.
Sachant que, toujours d’après l’ADEME, brûler 50kg de déchets verts équivaut (en terme d’émission de gaz à effet de serre) à 6 mois de chauffage d’une pavillon avec une chaudière au fioul, 9800km parcourus avec une voiture diesel en ville, 37900km avec une voiture récente en ville.
Par ailleurs le brûlage de ces déchets entraine l’émissions de particules fines qui majorent les crises d’asthme et les allergies. Ces particules fines et la pollution de l’air sont responsables de 48000 décès prématurés par an en France.

Ces pratiques ont lieu chez les particuliers et dans les jardins ouvriers du GBCA comme ailleurs.

La mise en place d’une campagne d’information sur le sujet, à partir d’affichage et d’outils de sensibilisation serait intéressante avec pour but de sensibiliser sur les alternatives à la gestion des déchets de jardin et sur les conséquences sanitaires et environnementales. Une collaboration pourrait être imaginée entre ATMO BFC et l’AJO par exemple.

Cf documents mis à disposition par ARS Nouvelle Aquitaine : Le brûlage à l'air libre des déchets verts, c'est interdit toute l'année ! | Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine